Le président tchadien Mohamed Idriss Déby Itno a déclaré que l’accord de coopération militaire avec la France, que son pays a annulé il y a quelques jours, « est dépassé et ne correspond plus aux réalités sécuritaires, géopolitiques et stratégiques de l’heure actuelle, ni à nos aspirations légitimes » concernant la pleine expression de notre souveraineté, Mohamed Deby a ajouté lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion du trente-quatrième anniversaire de la Journée de la Liberté et de la Démocratie, que cet accord « ne nous apporte aucune réelle valeur ajoutée sur le plan militaire, car nous sommes seuls confrontés à des défis divers et dangereux », en particulier les attaques à dimension terroriste.
Deby a expliqué que l’accord, qui a été signé « à une époque révolue » et « dans un contexte différent », et sa résiliation doivent désormais générer « plus de responsabilité et d’engagement » envers les forces de défense et de sécurité tchadiennes, le général tchadien a estimé que la décision d’annuler cet accord intervient « en réponse à un engagement que j’ai pris envers le peuple tchadien à travers mon projet de société, et en confirmation d’une promesse de construire des relations mutuelles et équilibrées avec les pays frères et amis, dans l’esprit d’indépendance et de respect de la souveraineté des pays, le jeune président a souligné que la décision a également pour objectif de « réorienter » le partenariat avec la France « vers des domaines qui auront un impact plus positif sur la vie quotidienne » de la population.
Le président élu a confirmé il y a quelques mois que la décision reposait sur trois facteurs principaux, dont le premier est « l’absence de réciprocité. La présence militaire française au Tchad n’est pas fondée sur la réciprocité, et le Tchad ne doit plus accepter des autres ce qu’ils ont n’acceptez pas, et c’est le principe sacré de la réciprocité, le deuxième facteur est « la nécessité de réformes. Il est désormais devenu nécessaire pour le Tchad de corriger les déficiences de ses relations internationales et de choisir en toute autonomie les formes et les partenaires de sa coopération internationale en fonction de ses priorités nationales ».