Le président érythréen Isaias Afwerki a nié les allégations selon lesquelles le récent accord tripartite entre l’Érythrée, la Somalie et l’Égypte constituerait un pivot contre l’Éthiopie, qualifiant ces allégations de propagande sans fondement visant à alimenter la méfiance régionale, dans une interview à la télévision nationale, Isaias a souligné que l’accord tripartite signé à Asmara se concentre sur le renforcement de la stabilité dans la Corne de l’Afrique, dans le bassin du Nil et dans la mer Rouge. Il a déclaré : « L’Érythrée n’a aucun intérêt à voir l’Éthiopie instable », soulignant l’engagement de son pays à renforcer la coopération dans l’une des régions les plus instables du monde.
Isaias a condamné ce qu’il a décrit comme des « campagnes de désinformation soutenues par l’étranger » répandues sur les plateformes de médias traditionnels et sociaux, avertissant que de tels récits risquaient d’enflammer davantage les conflits régionaux, le président Isaias a également ciblé le cadre politique éthiopien, qualifiant la constitution du pays de 1994 de « fondamentalement défectueuse » et de source majeure d’instabilité. Il a affirmé que les conflits internes non résolus de l’Éthiopie, notamment la guerre du Tigré et les récents troubles dans la région d’Amhara, ont entravé sa capacité à contribuer positivement à la paix régionale, le président a lié les affrontements frontaliers prolongés entre l’Éthiopie et l’Érythrée à une ingérence extérieure, mais a refusé de nommer des acteurs spécifiques. Il a souligné les attaques de missiles lancées par le Front populaire de libération du Tigré contre l’Érythrée pendant le conflit du Tigré comme preuve de la présence de forces déstabilisatrices.
Alors qu’une grande partie de l’entretien s’est concentrée sur l’Éthiopie, Isaias a réitéré l’engagement de l’Érythrée à promouvoir la stabilité au Soudan. Il a déclaré : « La solution au conflit au Soudan dépend en fin de compte de son peuple, mais nos liens historiques nous obligent à soutenir les efforts visant à la paix », Isaias a également abordé les changements dans la dynamique du pouvoir mondial, critiquant la politique américaine tout en remettant en question la possibilité d’un changement significatif sous la direction du président élu Donald Trump.
