Les avions de combat français ont finalement quitté mardi les bases militaires au Tchad, suite à la décision des autorités de N’Djamena de mettre fin à la coopération militaire avec Paris, de source française, on apprend que deux chasseurs Mirage 200D ont décollé mardi après-midi du Tchad, accompagnés d’un avion de transport, une autre source a expliqué que la présence de combattants français au Tchad n’est plus justifiée après la fin de la coopération militaire entre les deux pays, le 28 novembre, le Tchad a annoncé la fin d’un accord de défense avec Paris datant de 1960, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderrahmane Kalamallah, a déclaré : « Le gouvernement de la République du Tchad informe l’opinion publique nationale et internationale de sa décision d’annuler l’accord de coopération de défense signé avec la République française ».
Selon cette décision, la France doit évacuer environ un millier de militaires stationnés au Tchad, cette évolution représente un revers pour la France, qui avait été contrainte de retirer ses forces du Niger, du Mali et du Burkina Faso, suite à l’arrivée des militaires au pouvoir et à leur alliance avec la Russie au cours des dernières années, il est à noter que le président sénégalais Basserou Diomahi Faye a également annoncé que la présence de bases militaires françaises dans son pays était contraire à la souveraineté nationale, plus tôt, le journal français Le Figaro avait déclaré que ces décisions reflétaient l’achèvement de la rupture entre Paris et ses anciens partenaires africains, selon le journal, la France ne dispose plus que de « quelques centaines de soldats en Afrique, au Gabon et en Côte d’Ivoire, et même dans la région de la Corne de l’Afrique, semi-coloniale jusque dans les années 1990, l’armée française cohabite désormais avec une importante unité américaine », une base chinoise et une présence japonaise.
L’empreinte qui subsiste aujourd’hui des forces françaises en Afrique n’est en fait que le symbole le plus évident de la perte d’influence et de prestige dans les anciennes colonies, selon une enquête du journal.