Après trois cycles de négociations, la Turquie a finalement réussi le 11 décembre à parvenir à un accord qu’elle a qualifié d’« historique » pour mettre fin au différend juridique entre la Somalie et l’Éthiopie au sujet de l’accord que cette dernière a signé au début de cette année avec la République du Somaliland, non reconnue au niveau international, l’accord stipule que l’Éthiopie obtiendra une zone de 20 kilomètres à proximité du port somalien de Berbera sur la mer Rouge pour une durée de 50 ans, en échange de la reconnaissance de la République du Somaliland et de l’obtention d’une part du territoire éthiopien, cet accord a suscité à l’époque des réactions de colère, que ce soit de la part des pays voisins, du Caire, des pays européens ou des États-Unis.
Bien que les détails de l’accord de réconciliation parrainé par Ankara n’aient pas encore été révélés, il stipule que les deux parties chercheront à conclure des accords commerciaux garantissant à l’Éthiopie un accès sûr et durable à la mer (au confluent de l’océan Indien avec l’entrée sud). jusqu’à la mer Rouge, près de Bab al-Mandab), en accord avec le gouvernement central « fédéral » de Somalie. En plus de commencer avant la fin février prochain des dialogues techniques directs pour une durée maximale de quatre mois, avec le parrainage turc si nécessaire pour résoudre les différends entre eux, cet accord soulève de nombreuses questions, notamment sur l’ampleur de son impact sur l’Égypte, qui a récemment renforcé ses relations avec la Somalie, avec laquelle elle a signé en août dernier un accord de défense prévoyant le renforcement de la coopération militaire.
Le président Abdel Fattah El-Sissi a souligné à plusieurs reprises son plein soutien à la Somalie, à sa souveraineté et à son intégrité territoriale, ce qui avait été interprété à l’époque comme une réaction naturelle après que l’Égypte a annoncé en décembre 2023 qu’elle mettrait un terme aux négociations sur le barrage de la Renaissance après une rupture long marathon qui a duré 12 ans à cause de la procrastination éthiopienne.