Un groupe de défense des droits humains s’est dit préoccupé par le sort de trois jeunes influenceurs kenyans qui critiquaient les autorités après leur disparition, dans un communiqué hier mercredi, la « Police Reform Task Force », une coalition d’organisations de défense des droits humains, a dénoncé le silence persistant de l’État sur le sort de Billy Mwangi, Peter Mutiti et Benard Kafuli, Mwangi, 24 ans, a été kidnappé samedi après avoir critiqué le président kenyan William Ruto, tandis que Mutiti, 22 ans, a été enlevé samedi matin à Nairobi par quatre hommes armés, dont l’un portait un uniforme de police, selon les médias locaux.
Quant à Kafuli, 24 ans, il a également été enlevé dimanche soir par quatre hommes armés dans une station-service du sud-ouest de Nairobi après avoir publié sur les réseaux sociaux des écrits critiquant le gouvernement, le groupe a déclaré dans un communiqué : « Si les enlèvements, comme l’a annoncé le porte-parole de la police, n’étaient pas l’œuvre de la police, alors les forces de sécurité et les forces de l’ordre doivent prouver leur engagement envers la justice en demandant des comptes aux responsables de ces opérations », les organisations de défense des droits humains ont signalé des dizaines de disparitions au Kenya depuis la violente campagne policière visant à réprimer les manifestations antigouvernementales en juin et juillet, faisant plus de 60 morts.
La Commission des droits de l’homme du Kenya, une organisation non gouvernementale, a également dénoncé récemment une « vague sans précédent d’enlèvements et d’assassinats » au Kenya. L’organisation rapporte que 74 personnes ont été kidnappées depuis les manifestations, dont 26 sont toujours portées disparues, Human Rights Watch, Amnesty International, KNCHR et Focal Africa accusent tous les forces de sécurité d’être à l’origine de ces enlèvements.
