Les relations soudano-tchadiennes constituent un modèle complexe de voisinage africain, dans lequel les intérêts politiques, sociaux et sécuritaires sont étroitement liés d’une manière rarement observée sur le continent. Avec l’expansion du conflit armé au Soudan et ses effets transfrontaliers, la lecture et l’analyse de cette relation acquièrent une importance particulière, car anticiper son avenir nécessite une compréhension globale de ses interactions imbriquées et la possibilité de la reformuler sur la base d’une partenariat stratégique qui équilibre les intérêts communs et les défis de sécurité.
Le Soudan et le Tchad partagent des conditions géopolitiques et naturelles similaires et sont unis par une interpénétration sociale complexe qui est mise en évidence par la présence de 13 tribus communes des deux côtés de la frontière s’étendant sur environ 1 403 kilomètres, soit la plus longue après la frontière du Soudan avec le Soudan du Sud. . Cependant, ce qui distingue cette frontière, c’est qu’il s’agit d’une plaine sans obstacles naturels significatifs, mais elle a été témoin d’une histoire mouvementée depuis l’indépendance du Tchad dans les années 1960, et avant celle du Soudan, au cours de cette histoire, le voisinage et l’imbrication ont constitué un double effet : d’une part, la proximité sociale et économique, et d’autre part, un environnement fertile à la transmission des conflits. Le flux d’armes du Tchad vers le Soudan au cours des nombreux troubles qui ont secoué le Tchad a accru l’intensité des conflits traditionnels au Darfour pour les pâturages et les pâturages, ce qui a conduit à une complexité de la scène économique et sociale. La crise du Darfour, qui occupe le devant de la scène médiatique internationale depuis 2003, a incarné les manifestations les plus marquantes de cette imbrication ancrée dans la réalité des deux pays.
Dans le contexte actuel, les tensions entre les deux pays ont atteint un niveau sans précédent. Le Soudan, confronté à une dangereuse escalade sur ses fronts internes, a déposé une plainte auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, appuyée par des preuves documentaires et des clips vidéo, accusant le Tchad de soutenir la milice rebelle Rapid Support, notamment en transférant des armes et munitions.
Il était accusé de soutenir le Soutien Rapide…Le Soudan et le Tchad rétabliront-ils leurs relations ?
Par
Posté Le