Le gouvernement tchadien a annoncé que 18 assaillants ont été tués et six autres blessés, en plus de la mort d’un membre de la sécurité présidentielle et de la blessure de trois autres, dont l’un est dans un état critique, dans une attaque visant le palais présidentiel à N’Djamena mercredi soir, le ministre des Affaires étrangères et porte-parole du gouvernement, Abdirahman Kalamullah, a déclaré que les forces de sécurité avaient complètement déjoué l’attaque, ajoutant que « la situation était sous contrôle ». L’attaque, menée par un groupe de 24 hommes lourdement armés, a commencé vers 19h45 heure locale et a duré environ une heure.
Les forces de sécurité ont été déployées en masse autour du palais présidentiel, ont fermé les routes qui y mènent avec des chars et ont déployé des éléments armés aux coins des rues. Selon une source sécuritaire, les assaillants appartiennent au groupe Boko Haram, actif dans la région du lac Tchad, aux frontières avec le Cameroun, le Nigeria et le Niger, l’attaque est survenue quelques heures après la visite du ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi à N’Djamena, où il a rencontré les dirigeants tchadiens, dont le président Mahamat Idriss Deby Itno, au palais présidentiel, l’attaque intervient dans un contexte de tensions sécuritaires accrues après que le Tchad a annoncé fin novembre la fin des accords militaires avec la France, qui était au centre du soutien sécuritaire et militaire du pays.
Le mois dernier, des avions de chasse français ont quitté le Tchad, marquant la fin de 60 ans de coopération militaire. En octobre dernier, une attaque de Boko Haram contre une base militaire dans la région du lac Tchad a tué 15 officiers tchadiens, le président Déby a réagi en lançant une opération militaire de grande envergure contre les militants, qu’il a personnellement dirigée, dans une démarche qui démontre la détermination du gouvernement à faire face aux menaces sécuritaires croissantes, les autorités tchadiennes ont appelé la population au calme, alors qu’un état d’anxiété est apparu dans les quartiers proches du palais présidentiel, où les habitants se sont précipités pour regagner leurs maisons au milieu d’une forte présence sécuritaire.
