L’attaque armée contre le palais présidentiel au Tchad mercredi soir dernier, qui a entraîné selon le gouvernement la mort de 18 militants et la blessure de 6 autres détenus, en plus de la mort d’un militaire, a soulevé de nombreuses interrogations quant à son timing, le parti qui se cache derrière, son objectif, ainsi que ses répercussions internes et externes, cette attaque intervient moins de 48 heures après une escalade verbale entre le Tchad et Paris, suite aux vives critiques formulées par Macron à Paris à l’encontre des dirigeants de plusieurs pays africains. Ces déclarations portent en elles une forme d’arrogance, selon les observateurs, et une faveur envers ces pays qui doivent à Paris des remerciements et de la gratitude, mais ils ne l’ont pas fait.
Macron a rappelé qu’« aucun de ces pays n’aurait été indépendant sans l’intervention française pour les accompagner dans leur conquête de l’indépendance, et qu’aucun d’entre eux ne peut gérer un État souverain sans intervention », cette escalade française intervient en réaction à la décision du président tchadien Mahamat Idriss Deby, fin novembre dernier, et avant cela à la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger, de mettre fin aux « accords de sécurité coloniale » avec la France, notamment avec le l’augmentation des opérations terroristes dans ces pays et l’incapacité de Paris à les protéger des groupes armés, du point de vue de certains analystes, Macron a peut-être voulu envoyer un message selon lequel la France n’est pas un obstacle et que ces pays africains ne pourront pas gouverner sans le rôle de la France.
Cette position a suscité la colère notamment du Tchad, qui a exprimé, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Abdourahmane Koulamallah, sa « profonde préoccupation » face à cette « attitude méprisante envers l’Afrique et les Africains », estimant que « l’intervention française répondait à des intérêts privés », mais cela soulève une autre question, si Paris était derrière l’attaque, pour forcer N’Djamena à renégocier avec lui le retour sécuritaire légalement selon de « nouveaux accords » différents des précédents, ou s’il a une relation avec le groupe Boko Haram, que N’Djamena accuse notamment d’avoir lancé l’attaque, selon ce qui a été annoncé. Officier de sécurité.