Une force de l’armée ghanéenne est entrée au parlement mercredi soir, jeudi, pour rétablir le calme entre le parti au pouvoir et les partis concurrents qui ont été élus en décembre et qui devaient prendre leurs fonctions jeudi matin.
Le chaos a éclaté après qu’un des représentants du parti au pouvoir a tenté de prendre les urnes pour élire un président du parlement. Après des heures d’affrontements, une force de l’armée est intervenue devant les caméras de la télévision nationale, qui retransmettaient en direct les débats de la séance.
Le député de l’opposition au Congrès national démocratique, Kwai Tomasi Imbofu, a déclaré que ce qui s’était passé était une « violation complète de la loi », mais a ajouté: « Même avec des problèmes de nature sécuritaire, l’armée n’a pas sa place au Parlement. Nous nous sommes opposés à la tentative de voler des bulletins de vote, mais nous n’avons pas été violents. » .
Le parlement, élu en décembre, est divisé à peu près également entre le «Nouveau Parti patriotique» et le «Congrès national», chacun détenant 137 sièges plus un indépendant.
Le Ghana se distingue comme une démocratie stable en Afrique de l’Ouest en difficulté, même si les élections ont été marquées par des accusations de fraude de l’opposition et que cinq personnes sont mortes dans la violence.
De l’avis des observateurs ghanéens et étrangers, le scrutin était généralement libre et équitable, mais des désaccords subsistaient sur le travail de la commission électorale.
Plus d’une douzaine de législateurs de l’opposition ont été accusés de rassemblement illégal lundi après avoir protesté contre les résultats des élections.
Des images de la confrontation nocturne au Parlement ont montré des députés hurlant et se disputant avec leurs adversaires.
