Les partis d’opposition en Namibie ont déposé une plainte contre la commission électorale du pays, contestant les résultats des élections générales controversées qui se sont tenues en novembre dernier, le principal parti d’opposition, les Patriotes indépendants pour le changement, a déposé deux requêtes judiciaires visant à annuler les résultats des élections nationales et présidentielles du pays, l’opposition a également demandé aux tribunaux de déclarer que la décision de prolonger la période électorale de deux jours supplémentaires dans certaines régions contrevient à la constitution namibienne et à certaines dispositions de la loi électorale du pays. Selon le chef du parti Patriotes indépendants pour le changement, « personne n’a le pouvoir de prolonger la période de vote ».
« Le rapport et les résultats contestés des élections sont entachés d’irrégularités flagrantes de la pire espèce », a affirmé le candidat présidentiel des Patriotes indépendants pour le changement (IPCC), Bandoleni Itola, dans une déclaration sous serment devant la Cour suprême. Le parti d’opposition a souligné que les erreurs techniques qui ont entaché les élections présidentielles et législatives ont conduit à l’exclusion d’électeurs, car beaucoup d’entre eux n’ont pas pu voter en raison de ces irrégularités, en réponse aux accusations de l’opposition, la présidente de la Commission électorale, Elsie Ngekembwa, a déclaré que les arguments de la PIC étaient « complètement dénués de preuves » et ne répondaient pas aux exigences légales pour contester l’élection, à la suite de ce bras de fer entre les principaux opposants, la justice namibienne a ordonné, le 13 décembre, à la commission électorale d’autoriser les partis politiques à inspecter le matériel électoral.
Cet équipement contenait des informations sur le nombre total de votes exprimés, les votes nuls, les bulletins gaspillés, les votes comptés dans chaque bureau de vote et le nombre total d’électeurs qui ont voté en dehors des circonscriptions électorales dans lesquelles ils étaient inscrits, les élections législatives et présidentielles, considérées comme les plus controversées de l’histoire de la Namibie, ont abouti à la victoire du parti au pouvoir (SWAPO) et de son candidat à la présidence, Netumbo Nandi Ndayituah, qui a réussi à remporter le poste présidentiel avec 57,96 pour cent des voix devenant ainsi la première femme à accéder à la présidence du pays.
