Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont condamné une attaque du groupe rebelle M23 dans l’est de la République démocratique du Congo, alors que le Burundi a averti que le conflit dans cette région risquait de devenir une « guerre régionale à grande échelle », et que les organisations de santé ont mis en garde contre de nouvelles épidémies de maladies graves dans la zone de conflit, dans une déclaration publiée par le Canada, qui assure la présidence du G7, les ministres des Affaires étrangères du G7 se sont dits particulièrement préoccupés par la prise de Minova, Sake et Goma, dans l’est du Congo, et ont exhorté toutes les parties à protéger les civils.
« Cette attaque constitue un mépris flagrant pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo », ont déclaré les ministres des Affaires étrangères du groupe, notant l’augmentation significative du nombre de civils déplacés et la détérioration des conditions humanitaires, le Burundi a pour sa part prévenu que le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) menaçait de déboucher sur une guerre régionale plus vaste. « Si les choses continuent comme cela, la guerre risque de s’étendre largement dans la région », a déclaré samedi le président burundais Evariste Ndayishimiye. Ajoutant que ce danger « ne se limitera pas seulement au Burundi, mais à la Tanzanie, à l’Ouganda, au Kenya, c’est toute la région, c’est une menace », « Le Burundi lui-même compte au moins 10.000 soldats dans l’est de la RDC, ce qui illustre la nature complexe du conflit », a déclaré une source militaire burundaise citée par l’AFP, le Rwanda accuse les forces burundaises de s’engager activement dans des combats contre le M23. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a déclaré : « Les forces burundaises sont davantage engagées dans des combats ouverts contre le M23 depuis octobre 2023 ».
De nombreux soldats burundais, présents dans le cadre d’un précédent accord militaire avec Kinshasa, ont été redéployés vers Bukavu, la capitale provinciale du Sud-Kivu, un rapport d’experts de l’ONU publié en juillet dernier indiquait que le Rwanda comptait environ 4 000 soldats dans l’est de la RDC, accusant Kigali d’avoir un contrôle « de facto » sur le mouvement M23.
