Paris a annoncé que des avions de combat français avaient effectué des survols en République centrafricaine à la demande de son président, Faustin Archang Touadera, pour la première fois depuis les dernières élections dans le pays.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, samedi, l’Elysée a déclaré que le président français Emmanuel Macron et le président de la République centrafricaine avaient passé un coup de fil vendredi.
À la demande du Président Tuadera et avec l’approbation des forces de la MINUSCA (la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine), le Président de la République a ordonné la mise en œuvre d’une deuxième mission de sorties d’avions de combat au-dessus du territoire de la République centrafricaine, après des vols qui ont eu lieu le 23 décembre dernier « .
Elle a ajouté à la présidence française que Macron « a fermement condamné les tentatives des groupes armés et de certains dirigeants politiques, dont (l’ancien président de l’Afrique centrale) François Bozizé, lors de ses contacts avec Tuadira, de détruire les accords de paix et le processus électoral constitutionnel soutenu par la communauté internationale ».
Le président français a également condamné, selon le communiqué présidentiel, « la fausse rhétorique qui vise à nuire aux relations entre la France et la République centrafricaine », soulignant la nécessité d’un dialogue politique ouvert et global entre toutes les parties du pays.
La République centrafricaine connaît une détérioration de la sécurité depuis fin 2013, lorsque des affrontements ont éclaté dans la capitale, Bangui, entre les militants islamistes de la «Séléka» et les forces chrétiennes.
Selon les données reçues des Nations Unies à la fin du mois de juillet 2018, l’escalade du conflit, qui a fait des milliers de morts, a contraint près d’un million de personnes à quitter leurs villages.
Le 6 février 2019, les autorités centrafricaines et des représentants de groupes armés, après des pourparlers qui ont eu lieu dans la capitale soudanaise, Khartoum, qui ont duré environ deux semaines, ont signé un accord de paix visant à mettre fin au conflit de longue date dans le pays.