Politique

Le Niger contraint les ONG à suivre les directives du régime

Les autorités militaires ont publié un décret exigeant que les ONG harmonisent leurs activités avec la « vision » et les priorités du nouveau gouvernement, le décret, publié le 7 février 2025, stipule la création d’un comité sous la supervision du ministre de l’Intérieur pour suivre et s’assurer que les interventions des ONG sont cohérentes avec les quatre axes stratégiques définis par le Conseil militaire dirigé par le général Abderrahmane Tiani, ces axes comprennent le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale, le développement des bases de la production pour parvenir à la souveraineté économique, le soutien à la bonne gouvernance et le renforcement de l’identité nationale.

Le comité sera chargé de suivre les activités des organismes sur le terrain, d’examiner leurs rapports annuels et d’évaluer leur conformité aux nouvelles directives gouvernementales, le décret confère au comité de larges pouvoirs pour évaluer les performances des organisations et recommander des mesures punitives si nécessaire, y compris la suspension ou le retrait des licences d’exploitation, dans le même ordre d’idées, les autorités nigériennes ont récemment demandé au Comité international de la Croix-Rouge de quitter le pays sans fournir de justifications claires, suscitant une inquiétude généralisée dans les cercles internationaux quant à l’avenir du travail humanitaire au Niger, avant cette décision, les autorités avaient retiré en novembre 2024 les licences d’exploitation de l’organisation française « ACTED » et de l’organisation locale « Action pour le Pen-être », sur fond d’accusations de non-respect des politiques gouvernementales.

Dans des déclarations précédentes, le général Mohamed Tomba, ministre de l’Intérieur et membre haut placé du conseil militaire, a déclaré que « les ONG n’ont jamais développé aucun pays, et l’aide n’a jamais développé aucun pays ». Nous pouvons accepter cette aide, mais nous devons l’orienter en fonction de nos priorités, « Certaines ONG ont des liens avec des partenaires qui nous font la guerre à travers des missions subversives ou un soutien indirect à des groupes terroristes », a-t-il ajouté, cette décision soulève plusieurs questions sur la mesure dans laquelle ces nouvelles politiques affecteront la situation humanitaire dans un pays confronté à de graves défis sécuritaires et économiques, notamment à la lumière des attaques continues des groupes armés liés à l’État islamique et à Al-Qaïda depuis plus d’une décennie.

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