Le groupe de travail du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a appelé à la libération immédiate de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, détenu depuis son éviction le 26 juillet 2023, les Nations Unies ont confirmé que Bazoum et son épouse Khadija sont soumis à une détention arbitraire et empêchés de communiquer avec le monde extérieur, considérant cela comme une violation flagrante des lois, dans le même contexte, l’équipe de défense de Bazoum a appelé à sa libération immédiate, accusant les autorités de l’isoler du monde extérieur et d’empêcher toute visite ou communication avec lui. L’équipe de défense a appelé la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme à intervenir et à faire pression sur les autorités de Niamey pour qu’elles libèrent le président déchu.
Reed Brody, membre de l’équipe juridique américaine, a décrit le président déchu comme un « otage » du conseil militaire, qui l’utilise comme « bouclier humain ». Le conseil militaire avait précédemment accusé Bazoum de planifier des actes subversifs menaçant la sécurité de l’État et de se coordonner avec des parties étrangères pour semer le chaos. Il le considérait également comme un outil des puissances coloniales, faisant référence à ses relations avec la France et l’Union européenne, en juin 2024, la Cour constitutionnelle du Niger a levé l’immunité de Bazoum en prévision de son procès, mais les autorités n’ont pas encore annoncé de date pour le procès, l’équipe de défense exprime ses craintes que le président déchu soit jugé devant un tribunal militaire, pour des accusations telles que « haute trahison, complot contre l’État et collusion avec des terroristes ».
L’équipe d’avocats estime que la levée de l’immunité de l’ancien président constitue une « violation de la loi », notant que l’ingérence du conseil militaire dans les affaires du pouvoir judiciaire « porte atteinte à son indépendance et à son impartialité dans la prise de décisions et de jugements », Mohamed Bazoum est le premier président arabe à diriger le Niger, et le premier président à arriver au pouvoir à travers des élections sans coup d’État militaire, puisqu’il a été élu en février 2021 après avoir occupé le poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, dont il a démissionné pour se présenter à la présidence.
