Politique

Reportage / La France va-t-elle sacrifier l’ancien ministre Bouchouareb pour ramener l’Algérie à la maison de l’obéissance ?

Tout le monde sait que la tension actuelle dans les relations entre la France et l’Algérie n’a jamais atteint ce niveau, bien que l’Algérie soit une création française et qu’elle ait été le point de départ de l’occupation de toute l’Afrique par les armées françaises, en fait, le peuple algérien a rejeté le retrait de la France d’Algérie, et si ce n’était pas le truc du général de Gaulle (le référendum), dont il a falsifié les résultats, malgré le fait que 99 % des Algériens aient voté pour rester subordonnés à la France et se considérer comme des Français de seconde zone, le général a falsifié le référendum et la France a laissé la province d’Algérie comme un quasi-État et a coupé des territoires du Maroc, de la Tunisie, de la Libye et du Mali pour faire de l’Algérie le plus grand pays d’Afrique.

Au milieu de ce conflit et le mépris français pour l’Algérie, les dirigeants algériens, menés par le général Chengriha, exigent que l’ancien ministre  Bouchouareb soit rendu par la France, afin que les deux pays puissent revenir à ce qu’ils étaient, ou du moins préserver le visage de l’Algérie, que la France a traîné dans la boue, alors que le ministre Bouchouareb est l’un des rares à avoir échappé à la mort, puisqu’il s’est rendu au Liban puis en France au début du coup d’Etat du général Chengriha contre le général Gaid Salah, il a visité des villes et capitales européennes avant de s’installer sous contrôle judiciaire, attendant la décision de la justice sur la demande du gouvernement algérien de l’expulser et mettant à l’épreuve le dossier Bouchouareb et les relations algéro-françaises.

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En effet, la décision qui devrait être annoncée contribuera certainement à une résolution relative de la crise entre les deux pays, et cela pourrait le compliquer davantage, alors que l’Algérie insiste pour accueillir Bouchouareb, l’homme n’a pas hésité à adresser un message à la justice française lui ordonnant de ne pas le remettre aux autorités de son pays, malgré l’apparence juridique et législative du dossier, la décision revêtira des dimensions politiques au vu de la crise qui existe entre les deux pays depuis que la France a reconnu le Sahara marocain et le retrait ultérieur de l’ambassadeur algérien à Paris, ce qui représente un véritable test pour le retour de la normalisation entre les deux parties ou une autre discorde, alors que la France examine le dossier à travers les yeux de la loi et de la législation régissant le statut du ministre de l’Industrie, puisque cette justice a déjà refusé d’extrader des Algériens recherchés en raison de leurs activités politiques et du manque de garanties pour leur sécurité.

L’Algérie considère que les autorités françaises ont l’occasion de prouver leur intention de normaliser les relations avec elle, car hier, le procureur du pôle criminel qui est spécialisé dans les affaires économiques et financières à Sidi M’Hamed a demandé une peine de 20 ans de prison et une amende de 800 millions de dinars, avec la confirmation de la garantie internationale de l’arrêt contre l’ancien ministre de l’industrie, Abdel Salam Bouchouareb, alors que le représentant public a également requis une amende de 32 millions de DA contre sa société Royal Arrival Corp, après avoir été poursuivie dans une affaire de corruption liée à la création d’une société cachée en Suisse et de comptes pour blanchiment d’argent, l’affaire a été déférée par le juge d’instruction de la première chambre du Pôle économique et financier le 16 décembre 2024, après que l’ancien ministre de l’Industrie, qui avait fui la justice algérienne, a blanchi de l’argent avec la complicité de responsables de la société turque, selon des informations fournies par les autorités judiciaires suisses publiées par le Ministère public à Genève, alors que l’avocat du ministre estime que toutes ces accusations sont fabriquées et qu’elles s’inscrivent dans le cadre du conflit d’ailes en Algérie.

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