Politique

Le Soudan rappelle son ambassadeur au Kenya et critique le président William Ruto

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a convoqué son ambassadeur au Kenya, Kamal Jabara, pour des consultations en signe de protestation contre l’organisation à Nairobi d’une réunion qui incluait les forces politiques et les dirigeants des Forces de soutien rapide dans le but de former un gouvernement parallèle, tandis que le Kenya a confirmé que ce n’est pas la première fois que des groupes au Soudan ont recours aux pays voisins pour trouver des solutions à leurs crises, c’est ce qui ressort d’un communiqué publié par le ministère soudanais des Affaires étrangères à l’issue de la séance d’ouverture d’une conférence intitulée « Alliance fondatrice du Soudan » dans la capitale kenyane, Nairobi.

La réunion a été suivie par un certain nombre de dirigeants de mouvements armés et de forces politiques d’opposition, dont le chef du Parti national Oumma, Fadlallah Burma, Abdel Rahim Dagalo, commandant adjoint des Forces de soutien rapide, et le chef du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord, Abdel Aziz Al-Hilu.

La conférence vise à former un gouvernement parallèle au Soudan, ce que le gouvernement soudanais considère comme une violation du droit international et de la Charte des Nations Unies, dans un communiqué séparé, le ministère soudanais des Affaires étrangères a répondu jeudi aux justifications fournies par le gouvernement kenyan concernant l’organisation de réunions pour signer une charte entre les Forces de soutien rapide et les groupes armés et politiques, ouvrant la voie à la formation d’un gouvernement parallèle à l’autorité au pouvoir au Soudan.

Le ministère a qualifié de honteuse la position du président William Ruto après qu’il ait « adopté et encouragé le complot visant à établir un gouvernement pour la milice génocidaire et ses partisans », elle considère cette décision comme une violation de la souveraineté et de la sécurité nationale du Soudan, ainsi qu’une menace sérieuse pour la paix et la sécurité régionales et pour les relations de bon voisinage entre les pays de la région, la tenue de ces réunions a été considérée comme « un précédent dangereux dont la région ou le continent n’a jamais été témoin auparavant ».

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