Au début de l’année 2025, de nombreux rapports de renseignement internationaux ont confirmé que les dirigeants de l’armée algérienne avaient commencé à exposer publiquement leurs divergences de manière inédite, révélant ainsi la fragilité de l’autorité du président Abdelmadjid Tebboune et l’intensité des luttes de pouvoir.
Ces rapports ont mis en lumière des tensions sans précédent à l’encontre du général Saïd Chengriha, indiquant que les responsables militaires algériens ne constituent pas un bloc uni derrière lui. En outre, les promotions précédemment mises en œuvre pour renforcer l’autorité du général Chengriha sur l’armée sont en train de se transformer en une crise ouverte, car la répartition des richesses pétrolières a réveillé l’ambition de certains et déclenché des conflits avec d’autres, y compris au sommet de l’institution militaire.
L’épisode le plus déconcertant de cette série d’événements est l’assassinat du général de la Direction du renseignement et de la sécurité (DRS), surnommé « Amin ». Ce dernier avait osé s’opposer à la candidature de Tebboune, ce qui l’avait conduit à être accusé de semer la discorde entre l’armée et le peuple.
Selon le rapport, le général Amin avait été l’artisan de l’ascension du général Chengriha au sommet de l’armée algérienne après la chute du régime de Abdelaziz Bouteflika. Toujours selon le rapport, le général Chengriha était considéré comme l’un des généraux les plus faibles en raison de ses « déviances », mais grâce à l’influence du général Mohamed Mediène, dit « Toufik », et du général assassiné, Khaled Nezzar, il s’était retrouvé chef d’état-major de l’armée algérienne.
Il avait été nommé par le président Tebboune, le bouffon des généraux, pour mener la plus grande opération de purge au sein de l’armée en éliminant ses rivaux.
Parmi ces évictions soudaines, figurait celle du chef du commandement des forces terrestres, le général Amar Athamnia, en novembre dernier, malgré des relations professionnelles et familiales étroites avec Chengriha. Il y a également eu le limogeage du directeur des services de renseignement, autrefois proche de Chengriha.
Selon les rapports, le service de renseignement militaire, pilier central du régime algérien, reste à ce jour sans dirigeant, un vide qui exacerbe la lutte de pouvoir en cours.
Le rapport conclut que cette série d’assassinats et de limogeages au sein de l’armée pourrait conduire à une guerre civile dévastatrice, car l’Algérie, derrière une façade répressive de « stabilité », est de nouveau plongée dans une ère de troubles.
Malgré la volonté du général Chengriha d’adopter une politique de « chaises tournantes » avec les hauts dirigeants militaires afin d’éliminer rapidement toute étoile montante sur la scène politique et de prévenir un coup d’État contre lui, la situation demeure instable.
Au cours des deux dernières années, des signes ont montré une intensification du conflit entre le général Chengriha et les autres dirigeants militaires. Le rapport conclut que cette année pourrait marquer la fin de l’un des chefs des trois factions en conflit :
(Abdelmadjid Tebboune et les partisans de Ahmed Gaïd Salah), (le général Mohamed Mediène « Toufik » et la vieille garde), (le général Saïd Chengriha et les faucons de l’Est algérien).
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