Politique

Le président du Niger met en garde contre une catastrophe sécuritaire et promet d’éradiquer le « terrorisme »

Le chef du Conseil militaire pour la protection de la patrie au Niger, le général Abdourahmane Tiani, a déclaré que l’élimination du terrorisme nécessite du temps et de la patience, mettant en garde contre toute prise de décision hâtive dans une région complexe, notant que cela pourrait conduire au désastre, le général, qui dirige le Niger depuis juillet 2023, s’exprimait lors de sa première visite dans la région de Tillabéri, située à l’ouest du Niger à la frontière avec le Mali et le Burkina Faso, connue sous le nom de « triangle frontalier » et qui a enregistré le taux d’attaques terroristes le plus élevé de la région du Sahel au cours des dix dernières années.
Tiani a visité des casernes de l’armée nigérienne, s’est entretenu avec des soldats pour leur remonter le moral et a rencontré des habitants locaux dans des villages qui ont été attaqués à plusieurs reprises ces derniers mois, dont un qui a été ravagé par l’EI lors d’une violente attaque en décembre dernier qui a tué plus de 20 civils, lors de sa tournée dans les villages de la région, le chef du Conseil militaire au pouvoir au Niger a annoncé un double plan visant à reconstruire le village détruit lors de la récente attaque, et à redonner vie à d’autres villages étranglés par le terrorisme jusqu’à devenir presque déserts, « Nous avons travaillé à la conception d’une mission d’ingénierie qui a pris environ un mois pour organiser les opérations de reconstruction », a déclaré le général Tiani lors de son entretien avec les forces de sécurité stationnées dans le village de Samira, qui cible un groupe de villages qui ont été touchés par les attaques de l’EI et ont été complètement ou partiellement détruits.
Mais le général Tiani a souligné que son plan, dans sa deuxième partie, se concentrera sur « le renforcement de la présence militaire pour assurer la sécurité et empêcher la récurrence des attaques ». Il a ensuite ajouté dans le même contexte : « La reconstruction à elle seule ne suffit pas. Si nous ne sécurisons pas la zone, les assaillants reviendront à nouveau ».

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