L’opposition bissau-guinéenne a promis jeudi de paralyser la nation ouest-africaine dans un différend sur la date de fin du mandat de cinq ans du président Umaro Sissoco Embalo, les dirigeants de l’opposition affirment que le mandat d’Embalo expire jeudi, tandis que la Cour suprême de justice de Guinée-Bissau a décidé qu’il se terminerait le 4 septembre, Embalo a déclaré dimanche que les élections présidentielles et législatives n’auraient pas lieu avant le 30 novembre, augmentant les tensions autour d’un calendrier électoral qui risque de provoquer des troubles dans un pays avec une histoire de coups d’État militaires, « Nous allons complètement paralyser le pays le 27 février », ont déclaré dans un communiqué la coalition PAI Terra Ranka, dirigée par l’ancien parti au pouvoir, le PAIGC, et la coalition Cabaz Garandi. « … Bissau sera une ville morte ».
Le gouvernement a reporté sine die les élections législatives prévues en novembre 2024, invoquant des obstacles techniques et financiers, bouleversant ainsi le calendrier électoral, Embalo, un ancien général de l’armée de 52 ans, a hérité d’une impasse politique de longue date dans un pays où les coups d’État et les troubles sont monnaie courante depuis l’indépendance du Portugal en 1974, il a déclaré qu’il y avait eu deux tentatives pour le renverser pendant sa présidence, la dernière en décembre 2023. Embalo a dissous le parlement contrôlé par l’opposition après le dernier incident, qui comprenait des coups de feu et des affrontements dans la capitale, l’accusant de passivité.
Embalo, qui était à Moscou mercredi pour des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine, a déclaré l’année dernière que sa femme l’avait persuadé de ne pas se présenter pour un second mandat lors des élections, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a déclaré dans un communiqué la semaine dernière qu’elle prévoyait de déployer une mission en Guinée-Bissau pour tenter de résoudre le différend sur le calendrier politique.
