Politique

Les forces du Soudan du Sud arrêtent un haut responsable militaire fidèle au vice-président

Les forces sud-soudanaises ont arrêté un haut responsable militaire allié au premier vice-président Riek Machar et déployé des troupes autour de la résidence de Machar, mettant en péril un accord de paix de 2018 qui a mis fin à une guerre civile, a déclaré le porte-parole du vice-président, le Soudan du Sud est officiellement en paix depuis qu’un accord de 2018 a mis fin à un conflit de cinq ans entre Machar et le président Salva Kiir qui a fait des centaines de milliers de morts, mais les violences entre communautés rivales éclatent fréquemment.
Le porte-parole de Machar, Pal Mai Deng, a déclaré dans un communiqué que le général Paul Nang, chef des forces de défense du Soudan du Sud, avait arrêté mardi l’un de ses adjoints, le lieutenant-général Gabriel Duop Lam, tandis que les forces de sécurité encerclaient la résidence de Machar, « Cette action viole l’accord renouvelé pour résoudre le conflit au Soudan du Sud et paralyse le Conseil de défense conjoint, une institution vitale de l’accord responsable du commandement et du contrôle de toutes les forces », indique le communiqué. Cette action met en péril l’ensemble de l’accord.
« Nous sommes également profondément préoccupés par le déploiement massif des forces de l’armée sud-soudanaise autour de la résidence de Machar », a-t-il ajouté. « Ces actions sapent la confiance entre les deux parties. » Deng n’a pas précisé pourquoi Lam avait été arrêtée.
Le porte-parole de l’armée sud-soudanaise, le général de division Lul Ruai Koang, a déclaré dans un communiqué qu’il ne ferait aucun commentaire sur l’arrestation ou sur les forces encerclant la résidence de Machar. Le ministre de l’Information, Michael Makuei, n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires, a rapporté Reuters, la guerre civile qui a éclaté en décembre 2013 après le limogeage de Machar par Kiir a fait environ 400 000 morts, contraint plus de 2,5 millions de personnes à quitter leur foyer, laissé près de la moitié du pays de 11 millions d’habitants aux prises avec des difficultés pour trouver suffisamment de nourriture et réduit la production de pétrole, une source vitale de revenus pour cette nation pauvre.

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