Le département d’État américain a annoncé que les États-Unis avaient ordonné à leur personnel non essentiel au Soudan du Sud de quitter le pays, après que les récentes tensions ont ravivé les souvenirs de la sanglante guerre civile de 2013 à 2018, dimanche, la diplomatie américaine a annoncé que « en raison des risques auxquels le pays est confronté, le département d’État a ordonné, le 8 mars 2025, le départ des employés non essentiels du gouvernement américain du Soudan du Sud », « Il y a un conflit armé en cours impliquant des combats entre différents groupes politiques et ethniques. Le Département d’État continue d’affirmer que les armes sont facilement accessibles à la population. Le conflit entre le président Salva Kiir et son adjoint Riek Machar a fait près de 400 000 morts et déplacé quatre millions de personnes en cinq ans.
Mais le fragile accord de paix et de partage du pouvoir, signé en 2018, est menacé ces dernières semaines en raison de nouveaux affrontements dans l’État du Haut-Nil, dans le nord-est du pays, un hélicoptère de l’ONU a été la cible de tirs vendredi alors qu’il tentait de sauver des soldats dans l’État, tuant un membre d’équipage et en blessant deux autres. La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a déclaré vendredi qu’un général de l’armée sud-soudanaise avait également été tué lors de l’échec de la mission de sauvetage, les partisans du président Salva Kiir ont accusé les forces de Machar de fomenter des troubles avec « l’Armée blanche », un groupe armé au sens large qui rassemble de jeunes hommes Nuer, comme le vice-président.
Le Soudan du Sud est entré dans « une régression inquiétante qui pourrait effacer des années de progrès vers la paix », a déclaré samedi Yasmin Sooka, cheffe de la Commission des droits de l’homme de l’ONU au Soudan du Sud.
