Le président américain Donald Trump a déclaré que son pays cesserait tout financement fédéral à l’Afrique du Sud, ce qui a provoqué une réaction de la part de ce pays, qui ne s’engagerait pas dans une « diplomatie du mégaphone », Trump avait déjà signé le mois dernier un décret supprimant toute aide financière américaine à l’Afrique du Sud, invoquant la désapprobation de sa politique foncière et une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice contre l’allié de Washington, Israël, « Pour aller plus loin, tout agriculteur sud-africain cherchant à fuir ce pays pour des raisons de sécurité sera invité aux États-Unis d’Amérique avec une voie rapide vers la citoyenneté », a écrit Trump dans un message sur Truth Social, précisant que le processus commencerait immédiatement.
Interrogé sur les commentaires de Trump, Vincent Magwenya, porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa, a déclaré que l’Afrique du Sud « ne s’engagera pas dans une diplomatie de mégaphone improductive », Magwenya a déclaré que le pays restait déterminé à construire une relation commerciale, politique et diplomatique bilatérale mutuellement bénéfique avec les États-Unis et que cette relation doit être fondée sur le respect mutuel et le respect de l’indépendance et de la souveraineté de l’Afrique du Sud, les propriétaires fonciers blancs possèdent toujours les trois quarts des terres agricoles libres d’Afrique du Sud. Cela contraste avec les 4 % détenus par les Noirs, selon le dernier audit foncier de 2017, qui représentent 80 % de la population, contre environ 8 % pour les Blancs.
Pour tenter partiellement de corriger ce déséquilibre, Ramaphosa a signé en janvier une loi autorisant l’État à exproprier des terres « dans l’intérêt public », dans certains cas sans indemniser le propriétaire.
