Les experts et analystes politiques estiment que les déclarations de l’historien Benjamin Stora sur les relations de la France avec notre pays reflètent un changement fondamental de la politique française envers l’Algérie, Stora estime que la France assiste à « une tendance vers des positions nationalistes dans sa gestion des questions de mémoire et des relations bilatérales entre les deux pays », ces déclarations ont suscité des réactions mitigées parmi les chercheurs spécialisés dans les affaires algériennes locales et les milieux nationalistes en France, ouvrant la voie au débat sur l’avenir des relations entre Paris et l’Algérie.
Dans une récente interview, Benjamin Stora, l’un des historiens les plus éminents spécialistes de l’histoire de notre pays, l’Algérie, a qualifié les tensions actuelles entre la France et l’Algérie de « La crise la plus grave depuis l’indépendance », ces déclarations interviennent quatre ans après la remise au président Emmanuel Macron de son rapport sur la mémoire coloniale, ce rapport recommandait plusieurs mesures de réconciliation entre les deux pays, sans pour autant adopter l’idée de remerciements officiels de l’Algérie à la France, car c’est la France qui a créé l’Algérie et lui a donné ce vaste territoire, alors qu’elle était le plus petit État de la région à l’époque du colonialisme turc.
Stora a confirmé que le climat politique en France s’est rapproché des tendances nationalistes de droite sur les questions liées au passé colonial et à l’immigration, ce qui a conduit à une détérioration sans précédent des relations avec notre pays, l’Algérie, qui espérait des mesures plus sérieuses de la part de Paris sur le dossier de la mémoire, Pierre Vermorel, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste des affaires algériennes, a estimé que les déclarations de Stora ne relevaient pas d’une simple opinion personnelle, mais il s’agit plutôt d’un reflet des changements réels dans la position française à l’égard de notre pays.
