Le chef de la mission des Nations Unies au Soudan du Sud, Nicholas Haysom, a averti que le pays pourrait retomber dans la guerre civile après les affrontements dans le nord-est qui ont déplacé des dizaines de milliers de personnes. Plusieurs ambassades occidentales ont proposé une médiation pour éviter que la situation ne se détériore davantage, depuis la fin du mois dernier, les violences ont déplacé 50 000 personnes, dont 10 000 qui ont traversé la frontière vers l’Éthiopie, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) au Soudan du Sud, le comté de Nasir, dans l’État du Haut-Nil, est le théâtre de combats entre les forces fidèles au président Salva Kiir Mayardit et le groupe dit « Armée blanche » fidèle à son premier adjoint, Riek Machar, menaçant de saper un fragile accord de partage du pouvoir.
L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), un bloc de nations d’Afrique de l’Est, a rapporté que le 4 de ce mois, « environ 6 000 combattants de l’Armée blanche » ont pris d’assaut un camp de l’armée sud-soudanaise dans ce comté, tard dimanche soir, l’armée sud-soudanaise a mené des frappes aériennes sur des positions militantes dans le comté de Nasir, tuant 20 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, a déclaré à l’AFP le commissaire du comté, James Gutluak, plusieurs ambassades occidentales à Juba, dont celles de l’Union européenne, des États-Unis et du Canada, ont proposé de servir de médiateur entre Salva Kiir et Riek Machar pour organiser une rencontre entre eux et lancer un dialogue direct pour rétablir et maintenir la paix.
Face à l’escalade de la violence, les travailleurs humanitaires ont été contraints de partir et une unité de traitement du choléra à Nasir a fermé, tandis que la maladie se propage rapidement, comme au Soudan et en Éthiopie voisins, depuis son indépendance du Soudan en 2011, le Soudan du Sud est confronté à des violences qui empêchent la fin de la guerre civile sanglante entre le président Salva Kiir et son adjoint, Riek Machar.
