L’armée soudanaise a annoncé vendredi avoir repris le palais républicain de Khartoum aux Forces de soutien rapide, qui ont riposté en ciblant le complexe avec des drones, près de deux ans après le début de la guerre, la télévision d’État a diffusé des images de combattants célébrant leur prise du Palais républicain, avant qu’une source militaire ne confirme que trois journalistes travaillant pour Sudan TV ont été tués dans une attaque de drone menée par les Forces de soutien rapide sur le palais peu après que les forces gouvernementales ont annoncé qu’elles l’avaient repris, le ministre de la Culture et de l’Information et porte-parole du gouvernement, Khaled al-Aiser, a déclaré que parmi les morts figuraient un producteur, un vidéaste et un chauffeur de la télévision d’État.
Une source militaire, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confirmé à l’AFP qu’ils « couvraient la reprise du Palais républicain par l’armée lorsqu’un drone a frappé le complexe, tuant et blessant plusieurs soldats », les Forces de soutien rapide ont annoncé dans un communiqué via Telegram que leurs forces « ont mené une opération militaire éclair ciblant un rassemblement… à l’intérieur du Palais républicain », entraînant « la mort de plus de 89 membres du personnel ennemi et la destruction de divers véhicules militaires », elle a souligné que la bataille pour le contrôle du Palais républicain à Khartoum « n’est pas encore terminée », notant que ses combattants sont toujours dans la région, des témoins oculaires ont confirmé que plusieurs drones ont ciblé la zone où les soldats célébraient la victoire dans les salles détruites du palais.
Des vidéos diffusées à la télévision d’État montrent de jeunes volontaires aux côtés de l’armée, portant des bandeaux jaunes et agitant des drapeaux, scandant des slogans sous des arches calcinées et des fenêtres brisées, les Forces de soutien rapide ont occupé le palais en avril 2023, lorsque la guerre a éclaté entre elles et l’armée, à l’époque, les Forces de soutien rapide ont rapidement pris le contrôle des rues de Khartoum, tandis que le gouvernement pro-militaire s’est enfui à Port-Soudan, sur la côte de la mer Rouge.
