L’armée éthiopienne a annoncé que ses forces avaient tué plus de 300 combattants du groupe armé Fano au cours de deux jours d’affrontements dans la région d’Amhara, dans le nord du pays, au milieu des craintes d’une guerre régionale plus large, la milice Fano a combattu aux côtés de l’armée et des forces érythréennes dans une guerre civile de deux ans entre Addis-Abeba et le Front de libération du peuple du Tigré, qui contrôle la région du nord du Tigré, depuis lors, les relations entre l’Érythrée et l’Éthiopie se sont détériorées, la première étant exclue des pourparlers de paix visant à mettre fin à cette guerre en novembre 2022. Des craintes d’une nouvelle guerre sont apparues ces dernières semaines après que l’Érythrée aurait ordonné une mobilisation militaire à l’échelle nationale et que l’Éthiopie aurait déployé des troupes vers sa frontière.
Des combats ont éclaté entre l’armée éthiopienne et le Fano – un groupe de milices sans commandement central – en juillet 2023, en partie à cause d’un sentiment de trahison parmi de nombreux Amharas concernant les termes de l’accord de paix de 2022, « Le groupe extrémiste se faisant appeler Fano… a mené des attaques dans différentes parties de la région d’Amhara sous le nom d’Opération Unité, et il a été éliminé », a déclaré l’armée dans un communiqué. Il a ajouté que 317 combattants de Fano ont été tués et 125 blessés, Abebe Fantahun, porte-parole de l’Amhara Fano, a contredit ce bilan, déclarant à Reuters que l’armée n’avait même pas tué 30 de ses combattants. Abebe a également qualifié de « mensonge » l’affirmation de l’armée nationale selon laquelle le général de brigade Megbe Haile, un haut responsable militaire allié à une faction du Front de libération du peuple du Tigré, soutient l’opération d’unité à Fano et a nié tout lien avec la milice.
