Le président angolais João Lourenço a annoncé le retrait de son pays de son rôle de médiateur dans le processus de paix dans l’est de la République démocratique du Congo, cette décision intervient à un moment sensible, l’Angola ayant annoncé sa préférence de concentrer ses efforts sur sa présidence actuelle de l’Union africaine, un poste qui requiert une attention particulière aux questions continentales et internationales, l’Angola joue un rôle de médiateur dans le conflit dans l’est du Congo à travers le processus de Luanda, qui a débuté en 2019. L’objectif de ce processus était de négocier entre le gouvernement congolais et les factions armées qui ravagent la région. Cependant, cette médiation a rencontré quelques revers en raison de la complexité du conflit et de la présence de multiples parties en conflit, ce qui rend difficile la réalisation de progrès tangibles, dans sa déclaration finale, le président Lourenço a souligné que la décision est intervenue après une étude approfondie des circonstances actuelles, soulignant l’importance de se concentrer sur les engagements internationaux de son pays, notamment dans le cadre de sa présidence de l’Union africaine. Il a expliqué que l’Angola restera engagé à soutenir la stabilité dans la région à travers la coordination avec les pays africains et les organisations internationales, mais sans s’engager directement dans la médiation.
Cette décision intervient après de longues discussions avec les autorités congolaises et les acteurs internationaux, à un moment où le conflit connaît une dangereuse escalade. Les mouvements armés, notamment l’Alliance des forces démocratiques et le mouvement M23, poursuivent leurs attaques contre les forces gouvernementales, tuant des centaines de civils et en déplaçant des milliers, tandis que des millions d’autres souffrent de la crise humanitaire actuelle, il convient de noter que le gouvernement angolais a exprimé sa surprise face à la rencontre entre le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et le président rwandais Paul Kagame à Doha, qui, selon lui, ne faisait pas partie de l’agenda de médiation convenu.
