Le parti du premier vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar, a annoncé qu’il était assigné à résidence, mettant ainsi fin à l’accord de paix qui a mis fin à la guerre civile de 2013-201, Oyet Nathaniel Berino, vice-président du Mouvement populaire de libération du Soudan-dans l’opposition (SPLM-IO), a déclaré que la détention de Machar signifiait « l’annulation » de l’accord. Il a ajouté que cela « compromet effectivement l’accord et que, par conséquent, les perspectives de paix et de stabilité au Soudan du Sud sont désormais gravement menacées », le Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS) dans l’opposition a annoncé que le ministre de la Défense du Soudan du Sud et le chef du Service de sécurité nationale sont entrés de force mercredi soir au domicile de Machar dans la capitale, Juba, pour délivrer un mandat d’arrêt.
Reath Moch Tang, un haut responsable du Mouvement populaire de libération du Soudan-dans l’opposition, a déclaré dans un communiqué que Machar et sa femme étaient détenus à son domicile, accusés de soutenir la milice de l’Armée blanche qui s’est affrontée à l’armée à Nasir, dans l’État du Haut-Nil, ce mois-ci, le parti de Machar nie tout lien avec l’Armée blanche, qui a combattu à ses côtés pendant la guerre. La Commission des droits de l’homme des Nations Unies au Soudan du Sud a déclaré que les arrestations représentent un effondrement du processus de paix, « Le ciblage délibéré des dirigeants de l’opposition et des civils représente un mépris téméraire du droit international et de l’avenir du pays », a déclaré Yasmin Sooka, présidente du comité, dans un communiqué. Le Bureau américain des affaires africaines a exhorté Kiir à libérer Machar et a appelé les dirigeants du Soudan du Sud à « démontrer la sincérité de leurs engagements déclarés en faveur de la paix ».
Le Kenya voisin, l’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), un bloc économique régional, ont également appelé à la retenue, la mission de maintien de la paix de l’ONU au Soudan du Sud a appelé à la retenue, affirmant que le pays était sur le point de sombrer dans un conflit à grande échelle.
