Le ministère tunisien des Affaires étrangères a confirmé dans un communiqué diffusé samedi soir par l’agence Tunis Afrique Presse (TAP) que le pays a retiré sa déclaration d’acceptation de la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples pour recevoir des requêtes d’individus et d’organisations non gouvernementales, qu’il avait soumise en 2017. Le communiqué explique que les autorités tunisiennes ont pris cette « décision souveraine » au vu du récent dépôt de nombreuses poursuites contre l’Etat tunisien devant la Cour africaine, dont le but a été instrumentalisé politiquement pour diffamer et porter injustement atteinte au prestige de l’Etat, de ses institutions et à la crédibilité du système judiciaire tunisien.
Le communiqué souligne également que le retrait de la reconnaissance de cette juridiction par la Tunisie est intervenu « sur la base du principe de souveraineté nationale et de son rejet absolu de toute ingérence dans ses affaires nationales intérieures, quelles que soient les parties ou les justifications », en revanche, le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger a confirmé que, contrairement aux rapports récents, la Tunisie ne s’est pas retirée du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples instituant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
