Le mouvement rebelle M23 dans l’est de la République démocratique du Congo a annoncé son retrait de la ville stratégique de Walikale, décrivant cette décision comme un geste de bonne volonté avant les pourparlers de paix avec le gouvernement congolais qui doivent débuter dans la capitale qatarie, Doha, le 9 avril, depuis janvier dernier, les rebelles ont pris le contrôle des villes de Goma et de Bukavu, à l’est du pays, à la suite de violents combats avec les forces gouvernementales qui ont fait des milliers de morts et forcé des centaines de milliers d’habitants à fuir leurs foyers, plus tôt le mois dernier, le mouvement M23 s’était engagé à se retirer de la ville mais a retardé son retrait en raison de ce qu’il a qualifié de l’incapacité de l’armée régulière à respecter son engagement de retirer ses drones d’attaque de la zone.
Reuters a cité un porte-parole de l’armée congolaise confirmant que les rebelles s’étaient retirés de la ville de Walikale et que les forces régulières étaient toujours présentes.
Les rebelles ont mis en garde les soldats du gouvernement contre toute attaque contre des civils innocents ou contre des zones contrôlées par le mouvement. Les rebelles ont déclaré que si l’armée gouvernementale menait des actions provocatrices, ils reviendraient dans la ville et élimineraient les sources du chaos, Walikale est situé dans une zone stratégiquement importante, reliant quatre provinces de l’est de la République démocratique du Congo. C’est une ville riche en minerais d’étain et d’or, et ses habitants souffrent de conditions humanitaires désastreuses en raison des combats en cours depuis deux mois entre l’armée gouvernementale et le mouvement M23, la semaine dernière, Sans Frontières a déclaré que son personnel était pris au piège par la violence à Walikale et qu’il manquait de fournitures. Les rebelles ont déclaré que leur retrait de la ville était un geste de bonne volonté avant les pourparlers de paix prévus à Doha.
Le 9 avril, le Qatar accueillera les premiers pourparlers directs entre les rebelles et les responsables du gouvernement à Kinshasa depuis que les combattants du M23 ont pris le contrôle de deux villes dans l’est du Congo en mars dernier.
