Radio France Internationale a rapporté qu’environ 200 personnes ont été tuées au Burkina Faso jeudi dernier dans des attaques menées par des hommes armés contre trois villages de la région de Soro, dans l’ouest du pays, selon plusieurs témoignages locaux, les attaques ont été menées par des hommes armés contre les habitants de la région quelques jours seulement après le retrait des forces de l’armée régulière, qui poursuivaient les groupes armés et les repoussaient jusqu’à la frontière avec le Mali, selon des sources sur le terrain, la plupart des personnes tuées étaient des jeunes hommes qui avaient récemment rejoint des « groupes d’autodéfense » combattant aux côtés des forces gouvernementales.
Malgré un accord entre les habitants de la région de Soro et les groupes armés stipulant une trêve et une non-agression, les militants ont accusé les villages de travailler avec le gouvernement et de soutenir l’armée.
Cette attaque survient une semaine après des affrontements sanglants entre militants et forces gouvernementales qui ont fait plusieurs morts parmi les soldats, en mars dernier, des hommes armés ont perpétré un massacre dans la région de Solinzo, tuant plus de 50 Peuls. Des groupes d’autodéfense seraient à l’origine du massacre, bien que le gouvernement affirme contrôler plus de 71 % de son territoire, les attaques armées contre les civils et les militaires ont considérablement augmenté ces derniers temps.
La région du Sahel en Afrique de l’Ouest connaît depuis plusieurs années une montée des opérations armées et du crime organisé, l’Alliance Sahel, qui comprend le Burkina Faso, le Mali et le Niger, travaille à l’activation de la force antiterroriste conjointe, déclarée opérationnelle le mois dernier.
