Les rebelles ont mené deux attaques simultanées mercredi aux portes de Bangui en assiégeant toujours la capitale et en menaçant de renverser le président nouvellement réélu Faustin Archang Touadera,
Un porte-parole de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a confirmé mercredi qu ‘«une attaque [menée par les rebelles] par des éléments des Casques bleus et des Forces centrafricaines» avait été contrée, faisant référence au «meurtre d’un soldat de la paix rwandais».
Le ministre de l’Intérieur Henry Wanzit Linguisara a déclaré qu’à l’aube de mercredi, « des compagnies de l’armée ont été attaquées simultanément (à 9 et 12 km du centre de la capitale), mais grâce au courage de nos forces et au soutien bilatéral, nous avons pu repousser les assaillants qui ont fui ».
Le Secrétaire général des Nations Unies a condamné l’attaque, par l’intermédiaire de son porte-parole, et Stéphane Dujarric a déclaré qu’Antonio Guterres « appelle les autorités centrafricaines à prendre toutes les mesures nécessaires pour que les responsables de ces attaques odieuses soient tenus pour responsables devant la justice ».
Dans un communiqué publié à l’unanimité par ses membres à l’issue d’une réunion à huis clos convoquée par la France, le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné l’attaque, appelant «le gouvernement centrafricain et l’ensemble de la classe politique à mener un dialogue visant à renforcer la stabilité nationale».
Le 19 octobre, huit jours avant les élections présidentielles et législatives, une coalition de six des groupes armés les plus puissants qui contrôlaient les deux tiers de la République centrafricaine depuis le déclenchement de la guerre civile il y a huit ans, a déclaré une rébellion pour empêcher la réélection de Touadera.
Il a annoncé la réélection du président le 4 janvier, après une élection controversée.
