Politique

L’opposition désigne Tidjane Thiam pour la présidentielle ivoirienne malgré des contestations judiciaires

Dans une étape charnière dans la politique ivoirienne, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), l’un des plus importants partis d’opposition, a annoncé la nomination de son président, Tidjane Thiam, pour se présenter à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025, lors d’une conférence extraordinaire tenue à Abidjan, Thiam, qui était le seul candidat, a reçu 99,5% des voix des délégués du parti, reflétant un consensus interne sur sa personnalité et sa vision de l’avenir du parti et du pays. Le communiqué de clôture de la conférence a indiqué que la sélection de Thiam reflète « la volonté du parti de reprendre le pouvoir dans un environnement pacifique et démocratique ».

Tidjane Thiam, 61 ans, est une personnalité internationalement reconnue, du monde de la finance à la sphère politique. Il a auparavant travaillé pour d’importantes institutions financières, notamment le groupe Credit Suisse, avant de retourner dans son pays en décembre 2023 pour diriger le parti fondé par son grand-père, Félix Houphouët-Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire après l’indépendance, après avoir été élu chef du parti lors du congrès de Yamoussoukro fin 2023, Thiam a commencé à restructurer le parti et à préparer sa base pour les prochaines élections, en mettant l’accent sur le discours sur le développement, la transparence et la lutte contre la corruption, malgré ce bon départ, Thiam est confronté à un défi juridique délicat dans ses ambitions politiques liées à la question de la double nationalité. Selon la constitution ivoirienne, un candidat à la présidence doit posséder uniquement la nationalité ivoirienne. Thiam avait obtenu la nationalité française en 1987 alors qu’il vivait en France, un fait que ses adversaires politiques ont exploité pour contester son éligibilité à se présenter.

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Cependant, Thiam a officiellement annoncé sa renonciation à la citoyenneté française en février 2025, affirmant son plein respect de la constitution et publiant les documents juridiques nécessaires pour soutenir sa position. Ses opposants s’interrogent toutefois sur la légalité de cette renonciation, fondée sur l’article 48 du Code de la nationalité qui stipule que l’acquisition d’une nationalité étrangère sans autorisation préalable entraîne automatiquement la perte de la nationalité ivoirienne.

Ces développements interviennent dans un contexte politique instable.

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