Politique

Des arrestations et des mesures de sécurité accompagnent le procès du leader de l’opposition en Tanzanie

La police tanzanienne a arrêté jeudi matin deux hauts responsables de l’opposition alors qu’ils se rendaient au procès du chef du parti Chadema, Lesu Tundu, détenu depuis deux semaines pour trahison et atteinte à la paix et à la sécurité publiques. La porte-parole du parti, Brenda Rubia, a déclaré que John Heche, vice-président du parti, et le secrétaire général John Mneka, ont été arrêtés alors qu’ils se rendaient au tribunal de Kisutu dans la capitale, Dar es Salaam, pour assister au procès du chef du parti. Des personnalités de l’opposition ont appelé mercredi à manifester devant le tribunal aujourd’hui, coïncidant avec le début du procès du leader de l’opposition arrivé deuxième à l’élection présidentielle de 2020.

Les autorités de sécurité prennent des mesures de précaution en prévision d’éventuelles manifestations ou d’un chaos qui pourraient survenir dans les rues tanzaniennes dans les prochains jours, coïncidant avec ce procès. Plus tôt ce mois-ci, le leader de l’opposition détenu a mené de vastes manifestations à travers le pays appelant au boycott des élections prévues pour la fin de l’année, à moins que le gouvernement ne réforme la commission électorale et n’établisse des mécanismes pour empêcher la falsification des résultats et la falsification de la volonté des électeurs. Alors que les manifestations exigeant des réformes politiques et le respect des libertés civiles s’intensifiaient, les autorités ont arrêté le leader de l’opposition le 12 avril, accusé de trahison, une accusation passible de la peine de mort.

Les partisans du leader de l’opposition et son équipe de défense affirment que les accusations portées par le régime au pouvoir sont motivées par des raisons politiques et visent à éliminer le parti et son leader de la scène politique du pays. Suite à son arrestation pour trahison et atteinte à la sécurité, la Commission électorale nationale a annoncé que son parti était interdit de participer aux élections prévues en octobre prochain, pour n’avoir pas signé le code de conduite et d’éthique des partis politiques. Lissu dirige le parti Chadema, qui détient 20 sièges sur les 339 que compte le parlement tanzanien, et mène une campagne pour boycotter les élections sous le slogan « Pas de réformes, pas d’élections ».

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