Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a révélé les derniers développements dans les contacts conjoints entre le gouvernement congolais et le groupe rebelle M23. Il a noté que cette annonce, qui reflète la volonté commune des deux parties de parvenir à une trêve pour un cessez-le-feu effectif dans l’est de la République démocratique du Congo, est la suite logique d’un processus entamé depuis longtemps.
Lors d’une conférence de presse tenue aux côtés du ministre de l’Aménagement du territoire, Guy Luando, le porte-parole du gouvernement congolais a déclaré que Kinshasa s’engage à respecter les engagements pris dans le cadre des processus de Luanda et de Doha, ajoutant : « Nous ne pouvons pas faire la paix sans concessions », Muyaya a confirmé, selon ce qui a été rapporté vendredi par l’Agence de presse congolaise, que les conditions de base avaient déjà été fixées lors de la précédente rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, avec la médiation du Qatar. Il a poursuivi : « Kinshasa n’est pas allé là-bas pour perdre ».
Ce processus, désormais centré sur le dialogue, s’engage à s’attaquer aux racines profondes de la crise et n’empêche pas de demander des comptes à ceux qui ont délibérément violé l’intégrité territoriale du Congo. Il a souligné le succès de la République démocratique du Congo, grâce aux efforts diplomatiques, à imposer des sanctions aux auteurs de la crise dans l’est du pays, citant les sanctions imposées aux dirigeants du mouvement rebelle M23. « Nous avons fait des progrès significatifs, notamment en ce qui concerne les sanctions », a ajouté Muyaya. « Toutes les positions prises, que ce soit lors des réunions de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la SADC, ou du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, nous obligent toujours à recommander le dialogue. Pour assumer notre responsabilité, le président Tshisekedi a décidé d’accepter le dialogue direct ».
