Les dirigeants de l’opposition bissau-guinéenne ont entamé vendredi des réunions à Paris pour discuter de la situation politique à quelques mois des élections présidentielles prévues pour la fin de cette année, au cours de trois jours, les dirigeants de l’opposition discuteront de la crise politique actuelle et tenteront de trouver un terrain d’entente pour parvenir à une solution satisfaisante pour toutes les parties. L’ancien Premier ministre de la Guinée-Bissau, Nuno Gomes, a déclaré que la question qui devrait être posée maintenant est : « Comment pouvons-nous œuvrer pour garantir que les prochaines élections soient libres, transparentes et équitables » ?
La réunion des dirigeants de l’opposition intervient après un débat politique et juridique sur le calendrier de l’élection présidentielle, l’opposition affirme que le mandat du président Umaro Sissoco Embaló a pris fin en février dernier et cherche maintenant à prolonger son mandat illégalement. Cependant, le gouvernement insiste sur le fait que le règlement électoral stipule que l’élection présidentielle aura lieu le 30 novembre, malgré la décision antérieure de la Cour suprême selon laquelle l’élection présidentielle devrait avoir lieu en septembre, l’opposition a déclaré que ses inquiétudes portaient sur le risque d’instabilité en Guinée-Bissau, qui a été le théâtre de nombreux coups d’État et d’insurgés armés cherchant à renverser les gouvernements successifs.
Au début de cette année, l’opposition a appelé à des manifestations, exigeant le départ du président Embalo et l’installation d’un président de transition pour superviser les prochaines élections. Embalo est arrivé au pouvoir lors des élections de 2020, remportant 54 % des voix. Le chef de l’opposition et ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira a refusé de reconnaître les résultats.
