L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, leader du Parti du peuple africain (APP), a annoncé le lancement d’un nouveau groupe de coordination baptisé « Enough » (Assez), qui vise à organiser des manifestations soutenues et multiformes pour protester contre son exclusion des listes électorales pour l’élection présidentielle, qui se tiendra dans six mois. L’annonce des manifestations par Gbagbo intervient après une réunion du Comité central du Parti du peuple africain (APP) qui s’est tenue samedi dans la capitale, Abidjan, pour discuter des prochaines élections d’octobre.
Au cours de la réunion, Gbagbo a appelé à la formation d’un organe électoral de consensus, soulignant la lutte continue pour des élections justes et inclusives. Le Comité central du parti a appelé à l’inscription de tous sur les listes électorales, qui seront finalement annoncées à la mi-juin. Dans un communiqué publié par le parti à l’issue de la réunion de son comité central, le comité de coordination de la KAFA a déclaré qu’il examinerait toutes les options pour faire face à la campagne d’exclusion politique prévue. La commission électorale a radié l’ancien président Gbagbo des listes électorales de 2023, suite à sa condamnation par la justice pour détournement de fonds de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest en 2010.
Gbagbo a été condamné à 20 ans de prison, mais le président actuel Alassane Ouattara lui a accordé une grâce. La Cour pénale internationale l’a également acquitté des accusations de crimes de guerre liées aux événements de 2010-2011. Gbagbo a été président de la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011. Lorsqu’il a été renversé lors des élections présidentielles de 2010, il a refusé de céder le pouvoir au président élu, plongeant le pays dans une crise qui a culminé avec son arrestation par les forces gouvernementales soutenues par l’armée française.
