Le ministre soudanais des Affaires étrangères par intérim, Omar Qamar al-Din, a exclu toute guerre entre son pays et l’Éthiopie, après qu’Addis-Abeba a confirmé qu’il refusait de négocier avec le Soudan à moins qu’il ne retire ses forces des positions qu’il a prises le 6 novembre.
Le ministre soudanais a ajouté, lors d’une conférence de presse avec son homologue britannique Dominique Raab, en visite à Khartoum, que le Soudan ne voit pas de problème à la frontière avec l’Éthiopie.
Il a indiqué que Khartoum travaillait par des moyens diplomatiques et concluait des négociations pour résoudre les questions en suspens, afin que nous ayons un accord pour délimiter les frontières, exprimant son espoir que l’étape du remplissage du barrage de la Renaissance ne sera pas achevée une seconde sans accord entre toutes les parties.
Gamaruddin a déclaré que le gouvernement soudanais était intéressé à résoudre ses différends avec le voisin éthiopien de manière amicale et pacifique, et qu’il n’était question d’aucune guerre.
Concernant la crise frontalière existant entre l’Éthiopie et le Soudan, le ministre britannique des Affaires étrangères a appelé à désamorcer la crise, compte tenu des conditions instables dans la région.
Il a révélé qu’il porterait un message du ministre soudanais des Affaires étrangères à l’Éthiopie, et a déclaré que la Grande-Bretagne voulait un règlement de la crise qui serait approprié non seulement pour les deux pays, mais pour toute la région.
Auparavant, la porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, Dina Mufti, a déclaré que son pays rejette toute négociation avec le Soudan à moins qu’il ne retire ses forces des sites qu’il a saisis le 6 novembre.
Le mufti a nié l’existence de tout accord entre les deux pays pour l’entrée des forces soudanaises sur les terres éthiopiennes, expliquant que « ce qui a été convenu entre les deux pays est de contrôler les frontières et d’empêcher tout mouvement des forces anti-paix à l’intérieur des frontières des deux pays ».