Politique

République centrafricaine: proclamation de l’état d’urgence alors que les rebelles assiègent la capitale, Bangui

La République centrafricaine a déclaré l’état d’urgence, tandis que l’armée et les forces onusiennes tentent de repousser les groupes rebelles qui veulent renverser le gouvernement, les guérilleros anti-gouvernementaux, qui contrôlent désormais les deux tiers du pays, ont encerclé la capitale, Bangui.
L’envoyé des Nations Unies en République centrafricaine a averti que le pays était « en grave danger ».
Les rebelles remettent en question la validité de la réélection du président Faustin Arshan Tuadera lors des élections du mois dernier.
Les autorités ont accusé l’ancien président François Bozizi, interdit de se présenter aux élections du 27 décembre, d’escalade de la violence.
Lundi, le président Tuadera a déclaré que « les auteurs de ces crimes inoubliables contre le peuple centrafricain seront retrouvés, arrêtés et traduits devant les tribunaux compétents », et il a également appelé à la réconciliation nationale, Bozizi, qui a pris le pouvoir en 2003 avant son éviction en 2013, a nié les allégations.
Pour sa part, l’UNICEF des Nations Unies a déclaré qu’au moins 200 000 civils ont été directement touchés par les combats depuis décembre, et qu’au moins la moitié d’entre eux sont toujours déplacés de leurs foyers.
Le porte-parole du gouvernement Albert Yaluk Mokbim a déclaré à la radio nationale que l’urgence déclarée jeudi soir durera 15 jours.
Il a dit que les soldats seraient autorisés à procéder à des arrestations sans aller voir un procureur.
Selon des sources sécuritaires, cette annonce était une étape nécessaire après que les informations obtenues auprès des personnes arrêtées ces derniers jours aient indiqué une menace imminente pour le gouvernement.
Mankor Ndiaye, l’envoyé de l’ONU dans le pays, a déclaré que la République centrafricaine « courait un grave risque de recul en matière de sécurité et de consolidation de la paix ».
Il a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à augmenter le nombre de soldats de la paix, avec un mandat flexible, pour leur permettre de répondre aux défis sécuritaires croissants du pays.

  Le Puntland somalien se retire du système fédéral après des changements constitutionnels contestés
Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top