Vendredi, des sources militaires françaises et suédoises ont annoncé le début du déploiement de soldats suédois au Mali, dans le cadre de la force européenne Tacuba, chargée d’accompagner l’armée malienne dans les batailles, qui doit s’achever d’ici la fin de ce mois.
« Les premiers pas ont déjà été franchis. Le plafond du mandat politique a été fixé à 150 soldats suédois, en plus d’un certain nombre d’hélicoptères lourds et d’une structure médicale », a déclaré le colonel Frederick Barberry, porte-parole de l’armée française. Il a ajouté que la fin du déploiement de ces forces spéciales est prévue pour les deux dernières semaines de février.
Le quartier général de la force suédoise, qui comprend trois hélicoptères «Blackhawk», sera à Liptako, près des frontières avec le Niger et le Burkina Faso, où sont concentrées les organisations armées liées à l’EI dans le Grand Sahara et à Al-Qaïda.
En réponse à une question de France Press, l’armée suédoise a confirmé qu’elle « dispose déjà d’un équipage dans la zone ». La Suède est ainsi devenue le troisième pays européen, après la République tchèque et l’Estonie, à répondre à l’appel de la France à soutenir la force Tacuba.
Tacuba est constitué d’unités d’élite dont la mission est de former les forces maliennes et d’étendre la participation à l’opération de lutte contre les organisations armées dirigées par la France pendant huit ans dans la région du Sahel. Paris envisage depuis des mois de réduire la force de Barkhane, qui comprend actuellement 5 100 soldats.
Et la Suède, non membre de l’OTAN, a annoncé en mars 2020 son intention de participer à la force Tacuba. Et le parlement suédois a donné le feu vert en juin pour envoyer 150 soldats, et la possibilité d’envoyer des renforts avec 100 soldats supplémentaires. Ce mandat expire le 31 décembre 2021.
La force suédoise à Tacuba viendra s’ajouter à une force franco-estonienne à Gao et à une force franco-tchèque à Menaka, selon le colonel Barberry. La Suède participe également à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali.
