Le conseil souverain au pouvoir au Soudan a annoncé lundi la formation d’un nouveau gouvernement, qui comprend des ministres des groupes rebelles et d’opposition, conformément à l’accord de paix signé en octobre dernier. L’actuel Premier ministre Abdullah Hamdok a dissous le gouvernement, pour faire place à la formation d’une nouvelle équipe plus inclusive.
On s’attend à ce que le nouveau gouvernement comprenne sept ministres d’anciens groupes rebelles et deux ministres de l’armée, tandis que le reste appartient à l’Alliance des forces pour la liberté et le changement, qui joue un rôle majeur dans la politique soudanaise, après avoir dirigé le protestations contre le président déchu Omar el-Béchir, jusqu’à sa destitution en avril 2019.
La semaine dernière, trois représentants d’anciens groupes rebelles ont été nommés au Conseil de la souveraineté au pouvoir, un organe directeur à majorité civile dirigé par le lieutenant général Abdel Fattah al-Burhan, qui a pris ses fonctions des mois après la destitution de Béchir.
Le conseil a déclaré dans un communiqué publié dimanche par l’agence de presse soudanaise: « Le Conseil des partenaires accepte d’annoncer le gouvernement lundi, que le Premier ministre annoncera après la dissolution du gouvernement actuel, à l’exception du ministère de l’Éducation, qui est toujours mener des consultations à ce sujet ».
Le communiqué a ajouté que le conseil « a décidé de tenir une session mardi, pour revoir le programme du gouvernement, afin que tout le monde soit d’accord et que toutes les parties l’acceptent, afin que le nouveau gouvernement le respecte ». Le gouvernement soudanais dissous a signé un accord de paix l’année dernière à Juba, avec un grand nombre de groupes qui ont combattu au Darfour.
Le Darfour, une région plus grande que la taille de la France, a été témoin d’un conflit qui a éclaté en 2003, au cours duquel 300 000 personnes ont été tuées et 2,5 millions d’autres ont été déplacées, selon les Nations Unies.