La semaine prochaine, à N’Djamena, la capitale du Tchad, les 15 et 16 de cette année, le sommet franco-africain réunira le président Emmanuel Macron et ses homologues, les chefs des cinq pays africains du Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).
Le prochain sommet se concentrera sur l’évaluation de la guerre contre les organisations terroristes et armées actives dans la région du Sahel, en particulier dans les soi-disant «frontières triangulaires» du Mali, du Niger et du Burkina Faso, où se concentrent leurs opérations.
Quant à l’autre dossier qui sera soulevé, il porte sur le sort de la force française (Barkhane), qui est actuellement composée de 5100 hommes bénéficiant d’une couverture aérienne et d’un soutien logistique français, mais aussi d’un soutien européen et américain.
Ces dernières semaines, les allusions des responsables français, emmenés par Macron, se sont multipliées, indiquant que Paris réduira le nombre de ses forces déployées dans la région depuis le début de 2014.
Le coût annuel de la force s’élève à un milliard d’euros, qui s’ajoute au coût humanitaire. Depuis que la force française a commencé ses opérations, elle a perdu 15 hommes et femmes.
Des questions se posent aux niveaux militaire, politique et public sur la période pendant laquelle cette force restera sur la côte africaine.
Avant-hier, une longue session s’est tenue au Sénat, consacrée à ce dossier, qui flotte fortement à la surface des événements chaque fois que «Barkhane» subit une perte humaine. La session a été suivie par les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, Florence Parly et Jean-Yves Le Drian. Si Parley a exclu un retrait massif de la force «Barkhane» à court terme, elle a en revanche répété ce que le président Macron avait indiqué en décembre dernier concernant la possibilité de «modifier» le nombre de la force en réalisant un retrait partiel. Des sources françaises suggèrent que les 600 soldats qui avaient été envoyés pour renforcer la force au début de l’année dernière seront retirés.