Les manifestants ont défilé dans les rues principales de la capitale, portant des banderoles appelant à la chute du gouvernement actuel dirigé par le Premier ministre Pravind Jugnauth, avant d’arriver à la place Darm, en passant par le bureau du Premier ministre et le Parlement, où les chefs de l’opposition se sont adressés à la foule de manifestants.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères Nando Buddha, qui a démissionné de son poste la semaine dernière, a déclaré: « Le Premier ministre est coincé dans une boucle fermée ».
Il a expliqué que l’affaire est liée à « une autorité fermée dans laquelle les décisions sont prises par deux ou trois personnes », parlant également de « déséquilibre gouvernemental », avant de qualifier la situation dans le pays de « dangereuse ».
« J’ai essayé à plusieurs reprises d’informer le Premier ministre que le pays est dans une situation désespérée, mais en vain », a ajouté Bouddha.
De son côté, le militant social Bruno Loret a souligné, s’adressant aux manifestants, disant que « l’avenir est entre vos mains », ajoutant: « Unissons nos efforts pour mettre fin à ce gouvernement ».
Dans le même ordre d’idées, la ministre mauricienne du commerce, Yogida Saumenadin, a démissionné, mercredi soir, sur fond d’allégations de corruption dont l’épouse d’un représentant politique l’accusait, il y a des semaines, avait été retrouvée tuée dans une plantation de canne à sucre.
Le procureur a informé le tribunal de Port Louis qu’il poursuivrait le ministre, affirmant qu’il avait enregistré son mari comme représentant politique pour lui dans sa circonscription, « sans lui en informer, alors qu’il saisissait ses salaires pendant les six mois de la année précédente. »
De son côté, Saumenadin a déclaré en annonçant, du bureau du Premier ministre, qu’il démissionnait de son poste, qu’il «prenait des vacances politiques, en repartant pour mieux sauter». Le ministre démissionnaire a refusé de répondre aux questions des journalistes présents lors de ce point de presse.