Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est dit préoccupé par les atrocités perpétrées par les groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo, qui font désormais partie d’un schéma systématique de propagation de la peur parmi les civils et de semis de chaos.
En 2020, les partenaires du HCR ont enregistré le décès de plus de 200 personnes, un nombre record, dans les trois provinces de l’Est: Ituri, Nord Kivu et Sud Kivu, a déclaré Babar Baloch, un porte-parole du HCR. La grande majorité de ces attaques ont été attribuées à des groupes armés.
Le porte-parole a ajouté, lors d’une conférence de presse à Genève, que les meurtres et les enlèvements se poursuivent au Nord-Kivu au cours de l’année en cours et que les attaques sont également dirigées contre des civils déplacés.
Le HCR et ses partenaires ont entendu un grand nombre de témoignages de personnes qui ont survécu à des violences ciblées.
Le porte-parole a déclaré que des groupes armés lancaient leurs attaques sur des soupçons de coopération d’individus avec d’autres groupes ou les forces de sécurité congolaises. Les civils restent pris dans les affrontements entre différents groupes.
Le HCR a reçu des informations selon lesquelles des groupes armés occupent de force des écoles et des maisons et lancent des attaques contre des centres médicaux.
L’agence travaille avec les autorités locales et les communautés pour protéger les civils dans les zones touchées, en renforçant les capacités locales et la coopération entre les différentes autorités et les initiatives locales.
Plus de cinq millions de personnes ont été déplacées de leurs foyers au cours des deux dernières années en raison de la violence et de l’insécurité en République démocratique du Congo.
