Le gouvernement éthiopien a appelé le gouvernement soudanais à abandonner « l’escalade et la provocation » et à s’orienter vers un « règlement pacifique » du différend frontalier entre les deux pays.
Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué, qu’il « condamne dans les termes les plus forts l’escalade et le comportement provocateur du gouvernement du Soudan concernant la question de la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan ».
Le ministère a indiqué que l’Éthiopie estime que tout conflit entre les deux pays ne fera qu’entraîner « des dommages collatéraux massifs et mettre en danger le bien-être des deux pays ».
Le communiqué a souligné que le gouvernement éthiopien « croit fermement que le conflit promu par l’aile militaire du gouvernement soudanais ne servira les intérêts d’un tiers qu’aux dépens du peuple soudanais ».
Le ministère a estimé que les deux gouvernements disposaient de mécanismes adéquats pour traiter toute réclamation relative aux frontières ou aux conditions dans la région et a accusé l’armée nationale soudanaise de violer les principes fondamentaux du droit international et de règlement pacifique des différends en << envahissant officieusement l’Éthiopie « début novembre 2020.
Le ministère a souligné: « Contrairement à l’esprit d’amitié et de coopération existant entre les deux pays frères, l’armée soudanaise a pillé des biens, incendié des camps, attaqué et déplacé des milliers d’Ethiopiens et pris le contrôle des camps militaires éthiopiens qui ont été évacués ».
« La tentative de l’armée soudanaise de pousser les deux peuples amis d’Ethiopie et du Soudan dans une guerre injustifiée et une erreur fatale qui compromettrait leur paix, leur stabilité et leur développement dans les deux pays en particulier et dans la région en général », a ajouté le ministère.
Il a affirmé l’attachement de l’Éthiopie au règlement pacifique de la question frontalière et a appelé «une fois de plus le gouvernement du Soudan à cesser la provocation et à recourir à un règlement pacifique de la question frontalière».
Les relations soudano-éthiopiennes connaissent depuis des semaines une escalade des tensions sur fond d’attaques armées aux frontières des deux pays, qui, selon Khartoum, ont été menées par des milices éthiopiennes soutenues par les forces gouvernementales sur le territoire soudanais.
