Le Nigéria a décidé d’interdire les activités aériennes et d’exploration minière dans l’État nord-ouest de Zamfara, quelques jours après l’annonce de la libération de filles enlevées par des hommes armés dans la région.
La présidence nigériane a déclaré dans un communiqué que le président Muhammadu Buhari « a approuvé l’imposition et la mise en œuvre d’une interdiction de toutes les activités minières et aériennes dans l’État de Zamfara, immédiatement et jusqu’à nouvel ordre ».
Le conseiller à la sécurité nationale Papagana Monguno a déclaré, selon les médias locaux, que la mesure venait à répondre aux défis sécuritaires de l’État, il a été rapporté que le président avait ordonné lors de la réunion de mardi de récupérer les zones sous le contrôle des gangs criminels et des rebelles.
Les autorités nigérianes avaient récemment annoncé la libération de 279 écolières enlevées par des hommes armés à Zamfara, et indiqué que la libération avait été faite sans payer de rançon après avoir communiqué avec les ravisseurs.
Les Nations Unies ont condamné l’enlèvement, soulignant que « les attaques contre les écoles et autres établissements d’enseignement représentent une grave violation des droits de l’enfant et des droits de l’homme au sens large ».
Le groupe terroriste « Boko Haram » contrôle le nord du pays depuis plus d’une décennie, ce qui a entraîné des taux élevés de déplacement et de famine, selon les Nations Unies.
Vendredi, la police de Zamfara a annoncé que des hommes armés non identifiés avaient attaqué un internat gouvernemental dans la région de « Gangebe » et enlevé 317 étudiants.
Il est à noter que l’état de Zamfara est témoin de violents affrontements depuis 5 ans entre l’ethnie peule, qui a une profession d’élevage, et certaines tribus agricoles de la région, les affrontements ont fait environ deux mille morts, tandis que des milliers d’autres ont été forcés de fuir.