Au moins 17 personnes ont été tuées dans l’est de la République démocratique du Congo lors d’attaques par des hommes armés soupçonnés d’être affiliés aux «ADF», ont indiqué mercredi des sources locales.
Donat Kibwana, gouverneur de la province de Beni dans l’État du Nord-Kivu (Est), a déclaré que les villages de Sambuku, Chani-Chani et Kabuka avaient été attaqués mardi par des «ennemis des forces démocratiques alliées» qui avaient «tué 12 personnes à coups de couteau» et enlevé un nombre inconnu de résidents, de son côté, Matthe Corathoye, un responsable de la société civile à Sambuku, a déclaré que l’armée avait lancé une contre-attaque qui avait abouti à «la libération de dix otages», notant que «15 personnes avaient été tuées, dont un soldat».
Les trois villages qui ont été attaqués se trouvent dans l’extrême nord de l’État du Nord-Kivu, à la frontière avec l’État voisin de l’Ituri, mercredi, cinq personnes ont été tuées dans une embuscade visant deux voitures à bord alors qu’elles passaient sur la route de Kassendi menant à la frontière ougandaise.
Kampala Bashendi, chef du Syndicat des chauffeurs de taxi à Beni, a déclaré que l’embuscade avait fait « deux voitures incendiées » et « cinq personnes tuées, dont deux chauffeurs et leurs trois clients ». Il a ajouté que les hommes armés qui avaient monté l’embuscade et avaient brûlé les voitures, les Forces démocratiques alliées (ADF) sont un groupe armé composé principalement de rebelles musulmans ougandais stationnés depuis 1995 dans l’est de la République démocratique du Congo.
Le 11 mars, les États-Unis ont inscrit ce groupe sur leur liste d’organisations terroristes, après l’avoir jugé affilié à l’État islamique.
Plus de 1200 civils ont été tués dans des attaques attribuées aux «Forces démocratiques alliées» depuis 2017 dans la région de Beni, selon des experts de l’Observatoire de sécurité du Kivu. Ce résultat en fait le groupe armé le plus meurtrier parmi les 122 groupes armés toujours actifs dans l’est de la RDC.