23 personnes ont été tuées dans l’est de la République démocratique du Congo lors d’un nouveau massacre, perpétré par des hommes armés soupçonnés d’appartenir aux «Forces démocratiques alliées», selon ce que Karlie Nzanzo, gouverneur de l’État du Nord-Kivu, a déclaré mercredi à l’AFP.
Nzanzo a déclaré que des hommes armés avaient attaqué mardi soir le village de Bio Manyama Moliso dans la province de Beni, « tuant 23 civils ». Il a souligné que l’armée avait tué deux des assaillants.
«Nous sommes toujours en deuil alors que les ADF ont attaqué et tué plus de 20 personnes», a déclaré Noila Katungiwake Molywafio, une militante de la société civile à Beni.
Pyo Manyama Moliso est un petit village isolé de la province de Beni, près de la frontière avec la province voisine d’Irumu (province de l’Ituri).
Quant aux Forces démocratiques alliées, c’est de loin le groupe armé le plus meurtrier des 122 présents, opérant dans l’est de la RDC.
Depuis le début de 2021, plus de 25 villages ont été attaqués et plus de 200 personnes ont été tuées par ce groupe en Ituri et au Nord-Kivu, selon un récent rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
Les Forces démocratiques alliées (ADF) sont le groupe parent des rebelles ougandais présents dans l’est de la RDC depuis 1995 et opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils n’ont pas attaqué l’Ouganda voisin depuis des années et vivent du trafic dans la région de Beni, le 11 mars, les États-Unis ont désigné ce groupe armé parmi les «groupes terroristes» affiliés à «l’État islamique».