Le conflit qui fait rage en Afrique centrale entre le président Touadera soutenu par la Russie et l’opposition soutenue par la France nous en dit long sur la façon dont les grandes puissances considèrent l’Afrique comme un terrain de jeu pour l’influence, les conflits par procuration et même pour le pillage des ressources et l’appropriation des biens des peuples. L’ère du colonialisme est peut-être officiellement terminée, mais ses forces contrôlent toujours l’Afrique à travers des empires économiques, des sociétés de sécurité et des régimes dictatoriaux qui n’hésitent pas à convoquer des puissances étrangères pour s’assurer qu’elles restent au pouvoir. C’est une vieille histoire alors, mais elle se renouvelle chaque jour d’une manière différente, pour que l’homme blanc continue de s’emparer des biens de l’Afrique, dans le plus grand vol public de l’histoire.
À cette époque, il n’y avait pas de voix s’élevant au-dessus du bruit du printemps arabe, alors que le monde fait rage de clameurs après le départ de Zine El Abidine Ben Ali et Hosni Moubarak, tandis que le bombardement international de la Libye dans le but de renverser Kadhafi a vient de commencer, tandis que les développements au Yémen et en Syrie suivent rapidement. Au milieu de cette clameur, en particulier en avril / avril 2011, les avions français volaient lourdement dans le ciel d’Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, envoyant leurs missiles pour détruire les dépôts d’armes autour de la ville, transformant le ciel tranquille du pays en un terrifiant feu d’artifice. L’aéroport d’Abidjan, jusqu’au palais présidentiel où réside le président Laurent Gbagbo, qui venait de recourir au Conseil constitutionnel pour annuler les résultats des élections remportées par son rival, Alassane Ouattara, qui entretient de bonnes relations avec la France et a été reconnu comme le président légitime du pays. Au milieu des affrontements entre les forces armées fidèles à Gbagbo et les hommes armés fidèles au nouveau président, le pays a été effectivement divisé sous le contrôle de deux gouvernements, avant que la France n’intervienne à nouveau avec le soutien international et arrête « Gbagbo » et l’envoie à un procès devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre.