Des sources diplomatiques égyptiennes ont révélé ce qu’elles ont décrit comme une évolution « dangereuse » concernant la position soudanaise, affirmant qu’un différend a finalement éclaté entre les deux parties, ce qui a provoqué l’annulation d’une réunion qui devait avoir lieu dimanche dernier, entre les ministres des Affaires étrangères de les deux pays, l’Egyptien Sameh Shoukry et le Soudanais Maryam Al-Sadiq Al-Mahdi, au Caire.
Les sources ont souligné que l’annulation de la réunion avait été décidée quelques heures avant que la ministre soudanaise ne quitte Khartoum pour se rendre au Caire. Elle a ajouté qu’il y avait des mouvements incompréhensibles de la part du ministre soudanais de l’irrigation, Yasser Abbas, et du Premier ministre, Abdullah Hamdok, concernant le dossier, notant que Hamdok refuse de brandir la carte du pouvoir dans la crise, même s’il s’agit d’un question de relever le plafond pour forcer l’autre partie à reprendre sérieusement les négociations, sans porter atteinte aux intérêts des peuples égyptien et soudanais.
Selon les sources, « Hamdok refuse de lier à cent pour cent les positions égyptienne et soudanaise, affirmant qu’il y a des différences qui doivent être prises en compte dans les deux positions », elle a déclaré: «Le Premier ministre soudanais pousse la partie civile du système de gouvernement soudanais à faire pression sur la composante militaire, qui prend des positions très positives à l’égard de l’Égypte, pour mettre une marge dans les relations entre les deux pays qui permet Khartoum à ne pas complètement prendre du retard sur Le Caire dans cette crise, au motif que le Soudan a des intérêts réels dans l’exploitation du barrage, et que les préoccupations du Soudan dans la crise s’arrêtent au niveau de la coordination dans les aspects techniques et sans dommage.
Les sources ont souligné que Hamdok promeut au sein des différents cercles soudanais qu’il a de réelles garanties quant à la position éthiopienne sur la prise en compte des préoccupations soudanaises séparément de l’Egypte, et une coordination technique complète avec Addis-Abeba avant le début du second remplissage, et le l’exploitation future du barrage.